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avait entendu ses cousines l’appeler. Follet l’avait trahi.

Madame de Préau.

Voilà un quart d’heure que tes cousines te cherchent, Louis ; pourquoi ne répondais-tu pas ?

Louis.

Je voulais leur faire croire que j’étais perdu ; sans ce petit imbécile de Follet, elles ne m’auraient jamais trouvé.

Madame de Préau.

Tu ne penses donc pas que j’aurais été bien plus inquiète que je ne l’ai été, et que j’aurais eu un chagrin affreux de ne pas te trouver ?

Louis.

Vraiment, maman, vous étiez inquiète ? Pourquoi puisque j’étais dans cette niche, où on est si bien ?

Madame de Préau.

Mais nous ne le savions pas ! Je craignais que tu ne te fusses échappé, sauvé dans la rue, et je ne sais quoi encore.

Louis.

Pardon, maman, je suis bien fâché ; je ne croyais pas vous faire de la peine.

Madame de Préau.

Une autre fois, quand tu verras qu’on te cherche depuis longtemps et avec inquiétude, sors de ta cachette ou réponds. On ne sera plus inquiet. »

Louis le promit ; pendant ce temps Mina avait trouvé Arthur endormi sur le canapé et l’avait emporté, déshabillé et couché sans qu’il se fût