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alcide.

Tu veux donc nous lâcher ! C’est ça qui serait un méchant tour ; tu nous manquerais trop.

frédéric.

Je ne vous manquerai pas en ce que vous me trouverez toujours prêt à vous obliger et à vous venir en aide. Mais je vous fréquenterai moins, pour obéir à mon colonel. »

Alcide regarda les camarades et cligna de l’œil. Ils comprirent qu’il n’y avait pas de temps à perdre pour exécuter leurs projets, et avoir de Frédéric tout ce qu’ils pourraient en tirer.

alcide.

Je respecte ta soumission, mon ami, et nous, de notre côté, nous t’éviterons au lieu de te chercher. Mais accorde-nous une dernière soirée. Nous nous réunirons dans la chambre et nous viderons une ou deux bouteilles à la santé du colonel, quelque injuste qu’il soit à notre égard. »

Frédéric, surpris et satisfait d’une obéissance qu’il n’espérait pas, consentit volontiers à cette soirée d’adieux ; il promit de les rejoindre dans la chambrée aussitôt après l’exercice. Et ils se quittèrent amicalement.