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ami, saisit avec bonheur l’occasion de se débarrasser de sa montre.

frédéric.

Tiens, prends la mienne, Alcide, je n’y tiens pas.

alcide, avec surprise.

La tienne ? Et toi donc ? Que feras-tu de ta chaîne ?

frédéric.

Prends-la avec la montre, que le bijoutier a accrochée après. Prends, prends tout ; tu me rendras service.

alcide.

Si c’est pour te rendre service, c’est différent. Merci ; je la garde en souvenir de toi.

frédéric.

Vas-tu porter plainte ?

alcide.

Pas si bête ! pour ébruiter l’affaire et me faire découvrir ! Il faudrait donner mon nom, le tien, celui de l’horloger. On me demandera où j’ai pris l’or pour payer les montres, et tout serait découvert. Les coquins ! Ils avaient l’air si aimables ! »