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prison ; et ce sera toi qui auras tout fait. Et mon cousin l’horloger dira comme moi, pour avoir ma pratique et celle de mon riche et généreux ami. »

L’infortuné Frédéric, effrayé des menaces d’Alcide, lui promit de se taire et de prendre courage.

Ils entrèrent chez un bijoutier.

le bijoutier.

Qu’y a-t-il pour votre service, messieurs ?

alcide.

Des chaînes de montre, s’il vous plaît.

le bijoutier.

Chaînes de cou ou chaînes de gilet ?

alcide.

Chaînes de gilet. (Bas à Frédéric.) Parle donc, imbécile ; on te regarde.

— Chaînes de gilet, répéta Frédéric timidement.

le bijoutier.

Voilà, messieurs. En voici en argent… (Alcide les repousse.) En voici en argent doré. (Alcide repousse encore.) En voici en or.

alcide.

À la bonne heure. Choisis, Frédéric, il y en a de très jolies. »

Ils en prirent quelques-unes, les laissèrent et les reprirent plusieurs fois. Le bijoutier ne les perdait pas de vue ; l’air effronté d’Alcide et la mine troublée, effarée de Frédéric lui inspiraient des soupçons.

« Ça m’a tout l’air de voleurs, pensait-il.

alcide.

Choisis donc celle qui te plaît, Frédéric ; veux-tu celle-ci ? »