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alcide.

Bah ! on trouve toujours moyen de s’en procurer. Et puis, je suis convenu avec Frédéric d’y conduire l’Anglais ; il nous régalera.

julien.

Alcide, tu vas faire quelques tromperies à ce bon M. Georgey. Je ne veux pas de ça, moi.

alcide.

Quelle tromperie veux-tu que je lui fasse ? Ce n’est pas que ce soit difficile, car il est bête comme tout ; on lui fait accroire tout ce qu’on veut.

julien.

Il n’est pas bête ; il est trop bon. Si tu l’as trompé avec tes dindons, c’est parce qu’il a eu confiance en toi et qu’il t’a cru honnête.

alcide, ricanant.

Tu m’ennuies avec tes dindons, tu répètes toujours la même chose ! Si tu crains que nous ne trompions ton Anglais, viens avec lui ; tu nous empêcheras de l’attraper, tu le protégeras contre nous.

julien.

Ma foi, je ne dis pas non ; et ce serait une raison pour aller à cette foire dont je ne me soucie guère pour mon compte.

alcide.

Vas-y ou n’y va pas, ça m’est égal. Frédéric et moi, nous irons avec l’Anglais, tu peux bien y compter. »

Alcide mit ses mains dans ses poches et s’en alla en sifflant :

J’ai du bon tabac dans ma tabatière.
J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.