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avec une charrette à la recherche de ce pauvre garçon.

Madame Papofski

Ah ! mon cher oncle ! comme vous êtes bon ! Vous êtes admirable !

Le général, quittant le bras de sa nièce.

Assez, Maria Pétrovna ; je n’aime pas les flatteurs et je déteste les flatteries. Voici votre appartement ; entrez, je vous suis. »

Mme Papofski rougit, entra et se trouva en face de Mme Dérigny et des enfants, qui achevaient les derniers embellissements dans la chambre de la nièce du général. Mme Dérigny salua ; Jacques et Paul firent leur petit salut ; Mme Papofski leur jeta un regard hautain, fit une légère inclinaison de tête et passa. Le général, mécontent du froid accueil fait à ses favoris, fit un demi-tour, se dirigea, sans prononcer un seul mot, vers la porte de la chambre, après avoir fait à Mme Dérigny et à ses deux enfants signe de le suivre, et sortit en fermant la porte après lui. Il retrouva dans le corridor les huit enfants de Mme Papofski, rangés contre le mur.

Le général

Que faites-vous donc là, enfants ?

Sonushka

Mon oncle, nous attendons que maman nous permette d’entrer.

Le général

Comment, imbéciles ! vous ne pouvez pas entrer sans permission ?