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horrible ! Et moi qui le traitais si familièrement ! J’ai dû le faire souffrir bien des fois !

Romane

Vous, chère enfant ? Vous avez été ma principale joie, ma plus grande consolation.

— Vraiment ? dit Natasha en relevant la tête et en le regardant d’un air joyeux. Je vous remercie de me le dire, et je suis bien contente d’avoir un peu adouci votre position. »

Et ses larmes recommencèrent à couler.

Le général

Ne pleure plus, ma Natasha. Le voilà heureux, tu vois bien ; et nous aussi, nous sommes tous libres et heureux. »

Après quelque temps donné aux émotions de ce grand événement, chacun reprit son calme, et Natasha demanda au prince Romane des détails sur son arrestation, sa condamnation, ses souffrances en Sibérie et sa fuite.

Pendant que ces événements s’expliquent, nous retournerons à Gromiline, et nous ferons une visite à Mme Papofski.