son côté. En se rejetant dans la voiture, les cinq têtes se cognèrent ; chacun fit : Ah ! et se frotta le front, la joue, le crâne. Tous se regardèrent et se mirent à rire de plus belle.
Les voitures gravissaient une colline dans un sable mouvant ; les chevaux marchaient au pas. Ils s’arrêtèrent tout à fait ; la portière s’ouvrit, Natasha et Romane y apparurent : le visage de Natasha brillait de gaieté par avance. Romane souriait avec bienveillance.
Qu’est-ce qui vous amuse tant ? Maman et mon oncle font demander de quoi vous riez.
Nous rions, parce que nous nous sommes tous cognés et que nous nous sommes cassé la tête.
Cassé la tête ! et vous riez pour cela ?… Et vous aussi, ma bonne madame Dérigny ?
Oui, mademoiselle ; mais avant il faut dire que nous avions pris une leçon de chant qui nous avait fort égayés.
De chant ? Qui donnait la leçon ? qui la prenait ?
Nos maîtres étaient messieurs vos frères ; les élèves étaient Jacques, Paul et moi.
Oh ! comme j’aurais voulu l’entendre ! Que cela