Pendant que Mme Papofski triomphait, le général arrivait chez Mme Dabrovine le visage consterné et décomposé.
« Ma fille ! mon enfant ! elle a deviné que Romane était un Polonais ! Qu’il se cache ! Elle le perdra ! elle le dénoncera, la misérable ! Mon pauvre Romane ! »
Et le général raconta ce qu’avait dit Mme Papofski.
Mon père ! pour l’amour de Dieu, calmez-vous ! Qu’elle ne vous surprenne pas ainsi ! Comment saurait-elle que le prince Romane n’est pas M. Jackson ? Elle soupçonne peut-être quelque chose ; elle aura voulu voir ce que vous diriez. Qu’avez-vous répondu ?
J’ai ri ! J’ai dit des niaiseries. Mais je me sentais furieux et terrifié. Et voilà le malheur ! elle s’en est aperçu. Si tu avais vu son air féroce et triomphant !… Coquine ! gueuse ! que ne puis-je l’étouffer, la hacher en morceaux !
Mon père ! mon pauvre père ! Remettez-vous, laissez-moi appeler Dérigny ; il a toujours le pouvoir de vous calmer.
Appelle, mon enfant, qui tu voudras. Je suis hors de moi ! Je suis désolé et furieux tout à la fois. »