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vengeance ! J’irai mourir en France, comme j’en avais le désir ; je vous ramène chez vous, mon cher ami ; j’assure la fortune de ma fille, et je vous laisse tous heureux et contents.

Dérigny, riant

Et le pauvre prince que vous oubliez, mon général ?

Le général

Comment, je l’oublie ? puisque je le marie ! Mais pas encore ; dans un an ou deux… Vous ne comprenez pas, mais je m’entends. »

Dérigny ne put retenir un sourire ; le général rit aussi de bon cœur ; il recommanda à Dérigny de venir l’éveiller de bonne heure le lendemain ; il voulait avoir le temps d’écrire toutes ses lettres pour la vente de ses terres et maisons.