Page:Ségur - Le général Dourakine.djvu/186

Cette page a été validée par deux contributeurs.

« C’est impossible, dit-il enfin ; impossible ! Jackson ne peut pas avoir une bande de drôles indisciplinés à régenter. Je ne le veux pas ; je le défends ; entendez-vous, Jackson ; et vous, Maria Pétrovna, m’avez-vous entendu ? »

M. Jackson s’inclina ; Mme Papofski dit d’un air piqué qu’elle était habituée à se voir, ainsi que ses enfants, traitée en étrangère, et qu’elle se soumettait aux ordres de son oncle.

Le dîner fut calme ; le soir les enfants jouèrent dans la galerie comme à l’ordinaire ; Jacques et Paul y furent appelés. Natasha et M. Jackson durent plus d’une fois s’interposer entre les bons et les mauvais ; ces derniers étaient en nombre. M. Jackson examinait et jugeait ; il ne se mêlait pas aux jeux.

« Jouez donc avec nous, Monsieur, dit Natasha ; vous vous ennuierez tout seul sur cette chaise.

Monsieur Jackson

Je vous remercie de votre offre obligeante, Mademoiselle, j’en profiterai demain et les jours suivants ; aujourd’hui je me sens tellement fatigué de mon long voyage, que je demande la permission d’être simple spectateur de vos jeux. »

Quand les enfants se retirèrent, le général accompagna Mme Dabrovine dans son salon ; M. Jackson demanda la permission de prendre le repos dont il avait tant besoin, et Mme Papofski rentra dans son appartement.

Lorsque chacun fut installé à sa place accou-