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CAUSERIES INTIMES


Ses réflexions furent interrompues par le retour bruyant des enfants ; ils arrivaient, traînant après eux Dérigny, qui partageait leur gaieté et qui faisait mine de vouloir s’échapper. Il reprit son sérieux en se présentant devant le général.

« Les enfants disent que vous me demandez, mon général.

— Oui, mon ami ; apportez-moi ma boîte de cigares, ma pipe et nos livres de comptes et d’affaires ; à l’avenir nous travaillerons ici le soir, puisque ma nièce veut bien le permettre et qu’elle trouve que je ne la dérange pas en m’établissant chez elle.

— Merci, mon oncle ; que vous êtes bon ! s’écria Natasha en se jetant à son cou. Voyez, voyez,