une boulette de toiles d’araignées ; le pauvre petit s’est débattu Jacques est accouru pour le défendre ; ils ont battu Jacques, qui ne leur a pas rendu un seul coup ; ils l’ont jeté par terre, et ils allaient s’emparer de nouveau de Paul malgré les prières de Jacques, quand Alexandre et Michel, indignés, sont venus au secours de Jacques et de Paul, et ont été obligés de se battre contre Mitineka, Sonushka et Yégor, qui n’ont pas voulu nous écouter quand nous leur avons dit que ce qu’ils faisaient était mal et méchant. Alors maman est entrée, et Paul a été délivré. »
Pendant que Natasha racontait avec animation la scène dont Mme Dabrovine avait vu la fin, le général donnait des signes croissants de colère. Il se leva brusquement, et, s’adressant à Mme Papofski, qui rentrait au salon :
« Madame, vos enfants sont abominablement élevés ! Vous en faites des tyrans, des sauvages, des hypocrites ! Je ne veux pas de ça chez moi, entendez-vous ? Vous et vos méchants enfants, vous troublez la paix de ma maison : vous changerez tous de manières et d’habitudes, ou bien nous nous séparerons. Vous êtes venue sans en être priée, je sais bien pourquoi, et, au lieu de faire vos affaires comme vous l’espériez, vous vous perdez de plus en plus dans mon esprit. »
Mme Papofski fut sur le point de se livrer à un accès de colère, mais elle put se contenir, et répondit à son oncle d’un ton larmoyant :