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talie, ils m’ont oublié, mais moi j’ai pensé bien souvent à vous tous.

Madame Dabrovine

Descends, Natasha ; et vous aussi, Alexandre et Michel. Votre oncle veut vous embrasser. »

Natasha s’élança de la berline et embrassa tendrement son vieil oncle, qu’elle n’avait pas oublié, malgré sa longue absence.

« Laisse-moi te regarder, ma petite Natasha, dit le général après l’avoir embrassée à plusieurs reprises. Le portrait de ta mère ! Comme si je la voyais à ton âge !… Ma chère enfant ! Tu aimeras encore ton vieux gros oncle ? tu l’aimais bien quand tu étais petite.

— Je l’aime encore et je l’aimerai toujours, répondit Natasha avec un affectueux sourire ; surtout, ajouta-t-elle tout bas, si vous pouvez consoler un peu pauvre maman, qui est si malheureuse.

— Je ferai ce que je pourrai, mon enfant !… Et les autres, je veux aussi leur donner le baiser paternel. »

Alexandre et Michel se laissèrent embrasser par le général.

Le général : « Y a-t-il de la place pour moi, mes enfants, dans votre voiture ?

Natasha

Certainement, mon oncle ; je me mettrai en face de vous avec Alexandre et Michel et vous serez près de maman. »