Je croyais, si elle les avait eues de la veille, qu’elle les aurait retaillées, retravaillées, par méchanceté contre Caroline, qu’elle déteste.
Qu’elle déteste ? Mais, au contraire, elle l’aime assez ; elle me le disait encore ce matin.
Pendant qu’elle perdait Caroline dans votre esprit ! Mes rapports de police me font savoir positivement qu’elle la déteste et que c’est une mauvaise femme. Êtes-vous bien sûre que les robes n’avaient pas été apportées de la veille ?
Elle me l’a dit ; je n’ai pas pria d’autres informations, comme vous pensez. »
M. Delmis ne dit plus rien, et, saluant Mme Grébu, il rentra dans son cabinet.
Ces dames, restées seules, se regardèrent.
« Qu’en pensez-vous ? dit enfin Mme Grébu.
Je n’en sais rien ; je ne sais que croire. Tenez, ma chère, faisons une chose : prenons les robes et allons les montrer à Caroline, comme pour les faire arranger.
Je ne demande pas mieux ; allons. »
Mme Delmis fit un paquet de ses deux robes et alla chez Caroline, accompagnée de Mme Grébu.