Les autres iront peut-être bien. Madame ne les a pas essayées, puisque Caroline les a encore.
Mais celles-ci ! comment refaire des choses trop étroites ?
Madame a encore de l’étoffe de reste ; on pourrait faire de nouveaux corsages et de nouvelles manches.
Et acheter de nouvelles robes aussi ! Taisez-vous, Rose : vous m’impatientez en voulant justifier une petite sotte qui m’a trompée en me faisant croire qu’elle savait travailler, tandis que c’était sa mère qui faisait tout l’ouvrage difficile ! Allez me chercher Caroline.
Mlle Rose ne se le fit pas dire deux fois, et courut à toutes jambes chez Caroline.
« Ma maîtresse vous demande, dit-elle d’un air triomphant et moqueur.
— C’est sans doute pour me payer, pensa Caroline qui se leva sans mot dire.
— Mademoiselle a perdu sa langue ! » reprit Mlle Rose d’un air moqueur.
Caroline la regarda d’un air triste et digne, et lui répondit doucement :
« Ce que vous me disiez ne demandait pas de réponse, mademoiselle. »
bille Rose n’osa pas répliquer ; le calme et la tristesse de Caroline lui causèrent un certain re-