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gribouille.

C’est vrai ; alors moi aussi je suis content. Je ne puis m’empêcher de pleurer quand tu pleures, de rire quand tu ris. C’est plus fort que moi, je t’assure. C’est que je t’aime tant ! tu es si bonne !

caroline.

Merci, mon ami, merci. Mais suis-tu qu’il est bien tard ? Tu es fatigué ; il est temps que tu te couches.

gribouille.

Et toi ?

caroline.

Moi je vais préparer quelque chose pour maman et je me coucherai après.

gribouille.

Bien sûr ? Tu ne vas pas veiller ? tu ne vas pas pleurer ?

caroline.

Certainement non ; je vais dormir jusqu’à demain cinq heures, comme d’habitude. Va, Gribouille, va, mon ami ; fais ta prière et couche-toi. Prie pour maman, ajouta-t-elle en l’embrassant.

Gribouille, rassuré pour sa sœur, fatigué de sa journée, ne résista pas et fit comme lui avait dit Caroline. Quelques minutes après, il dormait profondément.