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XX

les adieux


Gribouille regardait sa sœur ; il devina qu’elle soufrait ; il comprit imparfaitement qu’il était la cause principale de son chagrin et de ses embarras.

Ses yeux se mouillèrent de larmes ; il chercha le moyen de réparer le mal qu’il avait fait. « Je l’ai trouvé », pensa-t-il. Et, s’esquivant sans bruit, il se dirigea vers la chambre de M. Delmis.

« Que veux-tu, Gribouille ? dit M. Delmis en se retournant au bruit de la porte.

— Caroline pleure, dit Gribouille à voix basse. Oui, Caroline pleure, et c’est ma faute ; je viens vous prier, quoique vous ne soyez plus mon ami, de nous venir en aide, de réparer ce que j’ai fait.

— Pourquoi dis-tu que je ne suis plus ton ami ? Je le suis et le serai toujours, dit M. Delmis d’une voix douce et amicale.