Page:Ségur - La soeur de Gribouille, Hachette, 1886.djvu/129

Cette page a été validée par deux contributeurs.

madame delmis.

Je le sais ; nous l’avons vu hier. Il faut ramasser tout cela, Gribouille.

caroline.

C’est fait, madame.

madame delmis.

Déjà ! comme vous avez travaillé !

gribouille.

Oui, madame, c’est toujours comme cela ! Caroline et moi, nous connaissons l’ouvrage ; je crois que monsieur et madame vont être joliment servis.

caroline.

Tais-toi donc, Gribouille. Il ne faut pas se vanter.

madame delmis.

Laissez-le dire, Caroline ; il faut, au contraire, que le pauvre garçon dise ce qui lui passe par la tête.

gribouille.

Vois-tu, Caroline, tu veux toujours me faire taire, et madame veut que je parle. Mais si je disais à madame tout ce qui me passe par la tête !… J’en ai tant vu depuis hier !…

caroline.

Mais finis donc, Gribouille ; tu vas ennuyer madame.

madame delmis.

Pas du tout, pas du tout ! Pauvre garçon ! laissez-le parler.

caroline.

C’est que je craindrais qu’il… n’usât trop de la bonté de madame, et…