Page:Ségur - La Santé des enfants.djvu/8

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chez l’enfant, toute la vie se porte vers la tête.

S’il a des humeurs, c’est à la tête qu’elles se portent ; s’il a la fièvre, c’est la tête qui se prend. Dégagez donc toujours la tête et attirez toujours vers les pieds.

Ne tenez pas l’enfant dans une chambre trop chaude ; la chaleur de l’appartement le rend susceptible de refroidissement.

Ayez soin de renouveler l’air de la chambre de l’enfant, au moins deux fois par jour. S’il fait froid, s’il gèle, ouvrez cinq minutes seulement pendant que l’enfant est absent, mais ouvrez tous les jours, matin et soir.

Quand vous promenez l’enfant en hiver, enveloppez-le bien d’un manteau ouaté, couvrez la tête d’un capuchon, préservez le cou et la nuque du froid et du vent.

Sortez l’enfant toutes les fois qu’il fait beau.

Ne le sortez pas quand il fait du brouillard ou un vent fort et froid.

Le brouillard dispose au croup, aux irritations d’entrailles ; le vent froid, aux rhumes, aux maux de gorge.

Défendez à la nourrice de changer l’enfant à l’air en hiver ; le froid qui tombe sur le ventre et les jambes est mauvais. Il vaut mieux que l’enfant reste mouillé pendant une heure que risquer le refroidissement.

Laissez l’enfant circuler dans l’appartement, dans la maison, en l’enveloppant d’un châle ou d’un manteau : il s’habitue ainsi à changer de température et il devient moins sujet à prendre froid, à s’enrhumer.