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Au bout d’un jour ou deux, survient la fièvre avec agitation.

Après un jour ou deux de fièvre, on commence à apercevoir de légères taches rouges comme des piqûres de puce sur la poitrine, les bras, les cuisses ; elles gagnent le visage et tout le corps.

À mesure que les taches rouges se multiplient, la toux, le rhume, La fièvre diminuent ; au bout de deux jours, les rougeurs tendent à s’effacer ; c’est le moment du danger et des précautions[1].

Tant que la fièvre entretient dans le malade une chaleur qui porte à la peau, il n’y a pas à craindre de voir les rougeurs disparaître subitement.

Mais quand la fièvre est tombée, que les rougeurs tendent naturellement à s’effacer, il faut préserver soigneusement le malade de tout refroidissement, de tout air extérieur, de tout courant d’air. Chacun sait le danger d’une rougeole rentrée.

Nous allons indiquer les soins à donner au début et dans le courant de la maladie.

Lorsque les symptômes annoncés plus haut sont accompagnés de fièvre, on doit toujours se mettre en garde contre une maladie de peau et chercher à faciliter l’éruption.

Il faut tenir l’enfant au lit, avec une boule d’eau chaude aux pieds.

S’il a mal à la tête, mettez aux pieds des cataplasmes de farine de lin, saupoudrés d’une pincée de camphre ou de farine de moutarde.

  1. Le danger, dans la rougeole, consiste surtout dans les complications, à la tête desquelles il faut mettre la pneumonie ou fluxion de poitrine, qui est toujours le résultat d’un refroidissement.