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plus tard par de fréquentes indigestions, par ce qu’on appelle délicatesse d’estomac.

Souvent les conséquences sont plus graves ; votre enfant a sans cesse le dévoiement ; il est pâle, grognon, c’est un enfant chétif au lieu d’être fort et gros, comme il annonçait devoir l’être en naissant. Il a des humeurs, des croûtes sur la figures, des écoulements d’oreille ; son humeur est triste, il est maussade et désagréable. Pourquoi ? parce qu’il surcharge son estomac, qu’il digère mal et qu’il est dans un état de malaise perpétuel.

Il est aussi dangereux d’alimenter trop fortement un enfant que de le mal nourrir ; il s’ensuit un trouble profond dans les organes de la digestion qui peut amener le rachitisme.

Ne donnez de la viande aux enfants que vers dix-huit mois ou deux ans, quand ils peuvent la mâcher. N’en donner qu’une fois par jour les premiers six mois. Donnez-leur des soupes grasses, des panades, des œufs frais, des pommes de terre, des légumes sains, comme lentilles, haricots verts, chicorée, épinards, carottes. Pas de choux, de navets, de haricots secs, de pois, qui sont lourds et venteux.

Le laitage est bon pour les enfants, en petite quantité.

La pâtisserie ne vaut rien habituellement : on peut en donner par exception, c’est-à-dire une ou deux fois par mois.

Les bonbons de toute espèce sont détestables, surtout entre les repas.

Un enfant de deux ans et au-dessus peut manger sans inconvénient quatre fois par jour ; le matin en se