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L’AUBERGE DE L’ANGE-GARDIEN.

MADAME BLIDOT.

Je suis bien aise que ce livre vous plaise. Vous pouvez le garder si vous désirez le finir. M. le curé m’en donnera un autre ; il en a autant qu’on en veut.

MOUTIER.

Ce n’est pas de refus, madame Blidot. J’accepte, et grand merci. Je le lirai à votre intention, et j’espère en devenir meilleur.


Torchonnet.
MADAME BLIDOT.

Quant à ça, monsieur Moutier, vous avez tout l’air d’être aussi bon que n’importe qui. Mais nous venons, ma sœur et moi, vous avertir que le dîner est servi, voilà bientôt deux heures ; les enfants doivent avoir faim ; et je pense que vous-même ne serez pas fâché de manger un morceau.

MOUTIER.

Ceci est la vérité ; mon déjeuner est bien loin et ne fera pas tort au dîner. »

Moutier salua Elfy, qu’il ne connaissait pas encore, et suivit les deux sœurs dans la salle où les attendaient