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ELFY.

Encore un remerciement à vous adresser, mon bon général ; nous avons trouvé dans nos chambres nos toilettes pour ce matin.

LE GÉNÉRAL.

Trouvez-vous les vôtres à votre goût, Mesdames ?

ELFY.

Charmantes, superbes, et cent fois au-dessus de ce que nous nous serions donné, si nous avions eu à les acheter, mon bon général.

LE GÉNÉRAL.

Je voudrais voir tout cela sur vous, ma petite Elfy, et je veux voir aussi votre sœur en grande toilette. »

Les deux sœurs se retirèrent avec les enfants, qui ne se possédaient pas de joie de mettre les beaux habits, les brodequins vernis, les chemises à manches à boutons préparés pour eux.

Le général et Moutier restèrent seuls ; les regards de Moutier exprimaient une profonde reconnaissance et un bonheur sans mélange : il renouvela ses remerciements en termes qui émurent le général.

« Soyez sûr, mon ami, lui répondit-il, que votre bonheur me rend moi-même fort heureux ; je ne me sens plus seul ni abandonné ; je sais que tous vous m’aimez malgré mes sottises et mes bizarreries. Le souvenir que j’emporterai d’ici me sera toujours doux et cher. Mais il faut que nous aussi nous pensions à notre toilette ; il faut que nous nous fassions beaux, vous, le marié, et moi, remplaçant le père de la mariée… et le vôtre aussi, mon pauvre enfant. »

Moutier le remercia encore vivement, et ils se séparèrent. Dérigny attendait le général pour aider à sa toi-