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LE GÉNÉRAL.

À quel théâtre alliez-vous ?

LE CONVIVE INSTRUIT.

Au grand théâtre de Polichinelle, et à un autre, dont j’oublie le nom, plus beau encore.

LE GÉNÉRAL.

Ah ! aux Champs-Élysées, n’est-ce pas ?

LE CONVIVE INSTRUIT.

Oui, M’sieur, un grand bois mal gouverné, et qui ne ressemble guère à un champ ; des arbres abîmés, écourtés, une futaie perdue. »

Le général riait de plus en plus, buvait de plus en plus. On était à table depuis deux heures. Elfy proposa au général une promenade dans son nouveau domaine.

LE GÉNÉRAL, d’un air malin.

Et comment y passerez-vous de votre jardin, mon enfant ?

ELFY.

Oh ! général, Moutier fera une brèche ; le passage sera bientôt fait.

LE GÉNÉRAL.

A-t-on fini le café, le pousse-café, tout enfin ?

— Fini à la majorité, mon général, répondit Moutier, fatigué de boire et de manger.

— Allons, partons. J’ouvre la marche avec Elfy. »

Le général se leva ; chacun en fit autant. Il ouvrit lui-même la porte du jardin. Elfy poussa une exclamation joyeuse, quitta le bras du général, et courut, légère comme un oiseau, vers la barrière élégante qui avait été placée et ouverte sur le pré pendant la courte absence des propriétaires.