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indignation, mais que vous avec réellement trop battu, vous placeriez en son nom quelque milliers de francs qui assureraient son existence.

LE GÉNÉRAL.

Bravo ! mon ami, très bien pensé ! Et ensuite ? Je voudrais faire mieux que cela : quelque chose pour le village, quelque chose qui reste !

MOUTIER.

Rien de plus facile, mon général. Causez-en avec M. le curé ; il connaît les besoins de la commune ; il vous dira ce qui lui manque.

LE GÉNÉRAL.

Excellent ! parfait ! Vite, mon ami, allez me chercher le curé ; dites-lui qu’il se dépêche, que je bous d’impatience.

MOUTIER.

Mon général, j’ai peur qu’après la scène de ce matin, il ne veuille pas venir.

LE GÉNÉRAL.

C’est vrai ! Et pourtant, il faut que je le voie aujourd’hui, tout de suite. J’ai une idée. Donnez-moi mon chapeau ; je vais y aller.

MOUTIER.

Mon général, veuillez attendre un moment, permettez que j’aille d’abord savoir s’il ne…

LE GÉNÉRAL.

Il n’y a rien à savoir ; je veux y aller moi-même tout de suite ; j’ai eu tort, je le sais, et je vais m’arranger avec ce curé, qui est un brave et excellent homme. »

Le général saisit son chapeau et partit presque courant, suivi de Moutier qui le suppliait vainement d’attendre qu’il eût prévenu le curé. Ils traversèrent ainsi la