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MOUTIER.

Pas mort, mais évanoui, monsieur le curé ; il vient de tomber par suite d’une joie qui l’a saisi.

Le curé s’agenouilla près de Dérigny, lui tâta le pouls, écouta sa respiration, les battements de son cœur, et se releva avec un sourire.

« Ce ne sera rien, dit-il ; ôtez le d’ici, couchez-le sur un lit bien à plat, bassinez le front, les tempes avec du vinaigre, et faites-lui avaler un peu de café. »


Il vit le pauvre Jacques à demi agenouillé.

Après avoir donné encore quelques avis, le curé, se voyant inutile, retourna chez lui.

JACQUES.

Mon bon ami Moutier, laissez-moi embrasser mon pauvre papa avant qu’il soit mort tout à fait, je vous en prie, je vous en supplie ; tante Elfy ne veut pas.

Moutier tourna la tête et vit le pauvre Jacques à