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TORCHONNET.

C’est trop difficile.

LE CURÉ.

Mon pauvre enfant, ce que tu faisais chez ton méchant maître était bien plus difficile, et tu l’as fait pourtant.

TORCHONNET.

Parce que j’y étais forcé.


Il faudra que tu apprennes à lire…
LE CURÉ.

Il faudra bien que tu apprennes à lire, à écrire et à compter, sans quoi tu ne pourras te placer nulle part.

TORCHONNET.

Je n’ai pas besoin de me placer.

LE CURÉ.

Toi, plus qu’un autre, mon enfant, parce que tu n’as pas de parents pour te venir en aide.

TORCHONNET.

Bah ! bah ! Je sais ce que je sais.

LE CURÉ.

Et que sais-tu, mon enfant, que je ne sache pas ?