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XV

LE DÉPART.


Lorsque Moutier fut de retour, Elfy lui reparla du départ pour les eaux.

« J’ai réfléchi, dit-elle, et je crois que le plus tôt sera le mieux, puisqu’il faut que ce soit.

MOUTIER.

Vous savez, Elfy, que le général s’est mis à votre disposition, et que c’est à vous à fixer le jour.

ELFY.

Et que diriez-vous si je disais comme le général, demain ?

MOUTIER.

Je dirais : « Mon commandant, vous avez raison ; » et je partirais.

ELFY.

Merci, Joseph ; merci de votre confiance en mon commandement. Je vous engage, d’après cela, à faire vos préparatifs pour demain.

MOUTIER.

Il faut que j’en fasse part au général.

ELFY.

Oui, oui, et tâchez qu’il ne s’emporte pas et qu’il n’ait pas quelque idée… à sa façon. »