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L’AUBERGE DE L’ANGE-GARDIEN.

porta ; le général lui donna comme récompense une pièce de vingt francs. Le greffier refusa d’abord vivement, puis mollement, puis accepta, tout en témoignant une grande répugnance à donner à ses services une apparence intéressée. Moutier se chargea des effets, du nécessaire et de la lourde cassette ; et ils rentrèrent à l’Ange-Gardien.


Jacques et Paul virent ce que contenait la cassette.


Le général appela Jacques et Paul, qui le suivirent dans sa chambre ; il leur fit voir ce que contenait sa cassette et son nécessaire de voyage ; dans la cassette il y avait une demi-douzaine de montres d’or avec leurs chaînes, de beauté et de valeur différentes ; toutes ses décorations en diamants et en pierres précieuses, un portefeuille bourré de billets de banque et une sacoche pleine de pièces d’or. C’était tout cela que le général avait imprudemment laissé voir à Bournier et qui avait enflammé la cupidité de ce dernier. Le nécessaire était en vermeil et contenait tout ce qui pouvait être utile pour la toilette et les repas.