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XII

LA DOT ET LES MONTRES.


Le général et Moutier partirent tous deux pour l’auberge Bournier ; ils n’y trouvèrent personne que le greffier de la mairie qui écrivait dans la salle. Moutier lui expliqua pourquoi venait le général. Le greffier fit quelques difficultés, disant qu’il ne connaissait pas le général, etc.

LE GÉNÉRAL.

Est-ce que vous me prenez pour un voleur, par hasard ? Puisque c’est moi que ces gueux de Bournier voulaient assassiner, pour me voler plus à leur aise et sans que je pusse réclamer ! J’ai bien le droit de reprendre ce qui m’appartient, je pense.

LE GREFFIER.

Mais, Monsieur, je suis chargé de la garde de cette maison jusqu’à ce que l’affaire soit décidée, et je ne connais pas les objets qui sont à vous. Je ne veux pas risquer de voir enlever des effets dont je suis responsable et qui appartiennent à ces gens-là. »

Le général lui fit la liste de ses effets et indiqua la place où on les trouverait. Le greffier alla dans la chambre désignée, y trouva les objets demandés et les ap-