Ceux qui veulent bien.
Vous en donne-t-on assez ?
Quelquefois, pas toujours ; mais Paul en a toujours assez.
Et toi, tu ne manges donc pas tous les jours ?
Oh ! moi, ça ne fait rien, puisque je suis grand. »
L’homme était bon ; il se sentit très-ému de ce dévouement fraternel et se décida à emmener les enfants avec lui jusqu’au village voisin.
« Je trouverai, se dit-il, quelque bonne âme qui les prendra à sa charge, et quand je reviendrai, nous verrons ce qu’on pourra en faire ; le père sera peut-être de retour.
Comment t’appelles-tu, mon pauvre petit ?
Je m’appelle Jacques, et mon frère, c’est Paul.
Eh bien, mon petit Jacques, veux-tu que je t’emmène ? J’aurai soin de toi.
Et Paul ?
Paul aussi ; je ne voudrais pas le séparer d’un si bon frère. Réveille-le et partons.
Mais Paul est fatigué ; il ne pourra pas marcher aussi vite que vous.