et les serra en souriant. Elfy le regardait avec une joyeuse satisfaction.
Et moi donc ! quelle peur j’ai eue aussi, moi !
Une peur qui vous a donné le courage de tout braver. Vous, vous n’avez pas hésité un instant ! Votre air intrépide, lorsque vous êtes entrée, m’a inspiré un véritable sentiment d’admiration, et de reconnaissance aussi, soyez-en certaine.
Je suis bien heureuse que vous soyez content de moi, cher monsieur Moutier. J’avais bien peur d’avoir fait une sottise. »
Moutier sourit.
« Il faut que j’aille voir là-bas ce qui se passe, dit-il ; je tâcherai d’abréger le plus possible, et je verrai ce que devient le pauvre Torchonnet.
Voulez-vous que j’aille avec vous, mon bon ami ? Cette fois, il n’y aura pas de danger.
Je veux bien, mon garçon ; mais que ferons-nous de Torchonnet ? Si nous le menions chez le curé ?
Pourquoi ne l’amèneriez-vous pas ici ?
Parce que votre maison n’est pas une maison de refuge, ma bonne Elfy ; d’ailleurs savons-nous ce qu’est ce malheureux garçon, et si sa société ne serait pas dangereuse pour les nôtres ? Si le curé veut bien le garder, c’est tout ce qui pourrait lui arriver de plus