Il ne m’embarrasse pas, monsieur, au contraire ; je sais que je lui suis utile.
Il ne peut pas en dire autant pour toi… Écoute, Jean, ajouta-t-il après quelques instants de réflexion, veux-tu faire une chose ? Ne va pas à Paris, reste avec moi ; je te serai un bon maître ; j’aurai soin de ta mère. Et je ramènerai ton Jeannot chez lui.
Vous êtes bien bon, monsieur, je suis très reconnaissant, mais je ne peux pas, monsieur.
Pourquoi ça ?
Parce que maman m’a fait partir pour m’envoyer à Paris ; mon frère Simon nous attend tous deux, Jeannot et moi. Il faut que j’obéisse à maman ; je ne sais pas quelles sont ses raisons pour nous envoyer à Simon ; peut-être serait-elle mécontente si j’entrais chez vous sans l’avoir consultée. Et puis, le pauvre Jeannot, que deviendrait-il sans moi ?
Il resterait au pays ! Pas plus malheureux que ça.
Mais, monsieur, ma tante n’a pas de quoi le nourrir, ni maman non plus. Il faut qu’il travaille ; et chez nous, nous ne trouvons pas d’ouvrage.
Alors n’en parlons plus. Peut-être te retrou-