de lui donner son avoine et de le bouchonner.
Tu sais bouchonner un cheval, toi ?
Je crois bien, monsieur ; j’en ai bouchonné plus d’un à l’auberge de Kérantré.
Très bien, mon garçon ; tu me rendras service, car je suis pressé d’aller à mes affaires pour les porcs. Attends-moi ici ; je serai de retour dans deux heures. Après l’avoine tu feras boire mon cheval.
Oui, oui, monsieur, je sais bien ; et du foin après avoir bu.
C’est ça ! Au revoir. »
Jean s’empressa de mener le cheval à l’écurie.
« Allons, Jeannot, dit-il, viens m’aider ; tu bouchonneras d’un côté et moi de l’autre.
Plus souvent que je toucherai au cheval de ce méchant homme. Toi qui es son favori, tu peux l’aider ; mais moi, je n’ai pas de remerciements à lui faire.
Écoute, mon Jeannot, avoue que tu as été maussade et qu’il n’a pas tapé fort.
Fort ou non, il a tapé, et il n’avait pas le droit de me taper.