Si vous ne le comprenez pas, demandez-en l’explication à maman ; elle vous la donnera. La voici qui vient, tout juste ; je me sauve. »
Et Suzanne disparut en courant.
Eh bien, qu’y a-t-il donc, Abel ? Suzanne s’enfuit et vous êtes tout interdit.
Il y a de quoi, chère madame. Si vous saviez ce que vient de me dire Suzanne ! »
Et Abel répéta mot pour mot sa conversation avec Suzanne.
Elle a parfaitement raison, mon ami. Et je dis comme elle.
Madame ! chère madame ! Comprenez-vous bien toute la portée de vos paroles ? Ne pourrais-je me figurer… que si j’osais… vous demander Suzanne, vous me la donneriez ?
Certainement vous pourriez le croire ; je vous la donnerais, et avec un vrai bonheur, et Suzanne en serait aussi heureuse que nous le serions, mon mari et moi.
Serait-il possible ? Comment ! ce vœu que je renfermais dans le plus profond de mon cœur, serait exaucé ? Suzanne serait ma femme ? de votre consentement ? du sien ?