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M. Abel.

J’irai, Suzanne. Fiez-vous à mon amitié pour les consoler de mon mieux. »

M. Abel lui serra la main et la quitta pour entrer chez M. de Grignan. Il le trouva luttant contre le désir exprimé par sa femme de retourner près de l’enfant pour l’ensevelir.

« Laissez-la suivre son désir, mon ami, dit M. Abel ; elle sera mieux là que partout ailleurs. Laissez la mère rendre les derniers devoirs à son enfant. »

M. de Grignan ne s’opposa plus aux prières de sa femme, qui sortit précipitamment après avoir adressé à Abel un regard éloquent.