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Jean.

Je crains, monsieur, que notre cher petit M. Roger ne soit bien près de sa fin ; son visage est si altéré, sa voix si affaiblie depuis sa dernière crise ! Je suis venu vous prévenir, monsieur.

M. Abel.

Je te remercie, mon enfant. Je voulais me coucher de bonne heure, le croyant mieux ; mais ce que tu me dis m’inquiète, et j’aime trop cette excellente famille pour l’abandonner dans des moments si douloureux. »

M. Abel sonna. Un valet de chambre entra.

M. Abel.

Allez me chercher une voiture pendant que je m’habille, Baptiste.

Baptiste.

Monsieur veut-il que je dise à Julien d’atteler ?

M. Abel.

Non, cela prendrait trop de temps. Une voiture, la première venue. »

Le valet de chambre sortit. M. Abel s’habillait.

« Jean, aide-moi à passer mon habit. J’entends Baptiste qui revient.

— La voiture de monsieur, dit Baptiste en rentrant.

M. Abel.

Viens, Jean, je t’emmène. Dépêchons-nous. »

Dix minutes plus tard ils étaient à l’hôtel de M. de Grignan.

« Comment va l’enfant ? dit M. Abel au concierge en entrant précipitamment.