Attention, marteau, fais ton office ; rends de l’or pour de l’argent ! »
Le marteau frappa, Jeannot allongea une main avide, et reçut… un sou.
« Ce n’est pas de l’or, cria-t-il ; j’ai donné vingt sous.
Recommencez, monsieur, le marteau s’est trompé. Dame ! il se trompe quelquefois. Allons, marteau, recommence ; récompense ou punis. »
Jeannot donna une seconde pièce de vingt sous.
Le marteau frappa ; Jeannot reçut… un sou.
« Vous me volez ! s’écria Jeannot en colère.
Tout le monde peut voir, monsieur, que je n’ai rien dans les mains, rien dans les poches. Une troisième épreuve, monsieur ; essayez, vous n’aurez pas perdu pour attendre. »
Jeannot tendit en grommelant une troisième pièce de vingt sous. Le marteau frappa. Le sauvage fit voir une pièce enveloppée d’un papier.
Voilà, monsieur ! Ce doit être du bon ! La pièce est cachée, et il y a quelque chose d’écrit sur le papier. »
Le sauvage lut :
« À Jeannot. »
Il ouvrit le papier et lut tout haut :
« Voleur ! Un sou, dit-il ; toujours de même. C’est un marteau magique, messieurs, mesdames ; il récompense et punit. »