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Le commis.

Cent vingt francs, monsieur ; c’est tout ce qui se fait de plus beau.

Kersac.

Ah ! il est beau !… Rien à dire. Je ne sais pas si on marchande chez vous ; si vous pouvez rabattre, rabattez ; sinon, je prends le châle ; et faites-moi voir les robes de laine.

Le commis.

Nous ne marchandons pas, monsieur. Si vous voulez passer à la galerie no 91, je vais vous faire voir des étoffes de laine.

Kersac.

Et mon châle ?

Le commis.

Il vous suit, monsieur. »

Kersac et Jean se remirent à parcourir d’innombrables galeries ; ils arrivèrent enfin à celle des étoffes de laine. Là le choix fut difficile encore ; car, outre la couleur, il y avait le genre d’étoffe, la disposition du dessin, le prix, etc. Kersac finit par se décider pour un satin de laine bleu de France. Jean approuva son choix ; on lui donna l’aunage qu’il voulut.

« Plutôt trop que pas assez », avait dit Kersac.

Lorsque Kersac voulut payer, on le fit revenir au comptoir et on lui proposa de lui envoyer le paquet.

Kersac.

Pourquoi ça, me l’envoyer ?

Le commis.

Si monsieur est à pied, ça le chargera trop.