Métis, lorsqu’ils se rencontrèrent nez à nez avec Jeannot. La surprise fut grande des deux côtés. Après le premier échange du bonjours, Jeannot les invita à prendre un café et un petit verre ; Jean allait refuser, mais Kersac lui fit signe d’accepter, et, une fois attablés au café, il poussa Jeannot à boire copieusement. Il lui fit d’abord compliment sur sa mise élégante.
« Tu es vêtu comme un grand seigneur, Jeannot !
— Oh ! dit Jeannot d’un air dégagé et dédaigneux, ces vieilles nippes sont bonnes pour traîner le matin, mais le soir on se fait plus beau que ça.
Ah ! tu ne te trouves pas assez beau comme tu es là ?
Pour Jean ce serait bien, mais… pour moi…
Diantre ! monsieur Jeannot est devenu grand seigneur, à ce qu’il paraît.
Mais… un peu… Ainsi on ne me dit plus Jeannot tout court !… On ne me tutoie plus.
Et qu’est-ce qui vaut à monsieur Jeannot sa haute position ?
Peuh ! Je ne suis pas bête, vous savez.
Non, je ne savais pas.
Je dis donc que je ne suis pas bête ; j’ai eu l’ha-