C’est qu’on est si reconnaissant envers ceux qui vous aiment, quand on est seul, loin de sa famille.
À qui le dis-tu, moi qui n’ai pas de famille et personne à aimer ! Aussi je veux m’en faire une ; ça me pèse trop de vivre seul.
Et comment ferez-vous pour vous faire une famille ?
Parbleu ! je me marierai ; pas plus difficile que ça. Comme fait Simon.
Mais Simon est jeune, et vous ne l’êtes plus.
Je le sais bien ! Aussi n’épouserai-je pas une jeunesse de dix-huit ans, comme fait Simon. Je prendrai une femme de mon âge à peu près.
Et où la trouverez-vous ?
Elle est toute trouvée, pardi ! Ta mère !
Maman ! maman ! Mais vous n’y pensez pas, monsieur ! Maman a quelque chose comme trente-trois à trente-quatre ans.
Et moi, j’en ai bien trente-huit à trente-neuf. Vois-tu, Jean, j’ai besoin de quelqu’un de confiance près de moi pour gouverner ma ferme ; et puis