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Jeannot s’établit dans le lit de son cousin, et Jean s’étendit près de lui.

« C’est notre dernière nuit heureuse, maman, dit Jean en l’embrassant avant de se coucher.

— Non, mon enfant, pas la dernière ; laissons marcher le temps, qui passe bien vite, et nous nous retrouverons. Dors, mon petit Jean : il faudra se lever de bonne heure demain. »

La petite fille dormait déjà, Jeannot s’endormait ; Jean fut endormi peu d’instants après ; la mère seule veilla, pleura et pria.