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XVI

M. LE PEINTRE EST DÉCOUVERT


Cette fois-ci, ce ne fut ni Jean ni Simon qui lui servirent son déjeuner. Simon était atterré de la hardiesse, de l’effronterie et de la fourberie de son cousin ; Jean en était fort affligé, et, pour la première fois, il pleura. M. Abel regardait les deux frères, Jean surtout, avec une compassion et un intérêt visibles. Quand son déjeuner fut fini et desservi, il appela Simon.

M. Abel.

Viens, mon pauvre Simon, j’ai quelque chose à te dire. »

Simon s’approcha.

« Simon, tâche de distraire Jean du chagrin que lui donne l’indigne conduite de Jeannot, et toi-même, mon brave garçon, j’ai une bonne nouvelle à t’apprendre. Tu plais beaucoup à M. et à Mme Amédée, et beaucoup aussi à Mlle Aimée.