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ET DES ROIS.

La liberté individuelle était fort respectée dans ce pays : on n'y arrêtait pas même les débiteurs. Mais, pour garantir la fidélité des engagemens, nul ne pouvait emprunter sans engager le corps de son père aux créanciers ; dans cette contrée, on embaumait et conservait les morts avec soin. Un pareil gage était sacré : celui qui ne l'aurait pas retiré promptement aurait commis une infamie et une impiété, et s'il mourait sans avoir rempli ce devoir, on le privait des honneurs de la sépulture.

Polygamie. La polygamie était permise aux Égyptiens : les prêtres seuls ne pouvaient avoir qu'une femme.

Mariage des frères et sœurs. La vénération des pontifes pour le dieu Osiris et pour la déesse Isis, sa sœur, avait introduit un grand vice dans la législation égyptienne ; le mariage des frères avec les sœurs y était non-seulement permis, mais autorisé par la religion, et encouragé par l'exemple des dieux.

Respect pour la vieillesse La vieillesse jouissait en Égypte de beaucoup d'honneurs et de considération, et les législateurs de la Grèce imitèrent ceux de l'Égypte, en ordonnant aux jeunes gens de respecter les vieillards. Cette louable habitude annonçait et accompagnait une autre vertu, celle de la reconnaissance. L'ingratitude étaie en horreur, et les Égyptiens ont eu la gloire d'être loués comme les plus connaissans des hommes.

Conduite des Égyptiens envers leurs rois. Si les rois devaient consacrer leur temps et leur vie au bonheur de la nation, elle les payait de leur peine par sa reconnaissance. Pendant leur vie, les monarques se voyaient honorés comme

TOME I.
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