Page:Ségur - Histoire universelle ancienne et moderne, Lacrosse, tome 1.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
ET DES ROIS.

leurs journées étaient de même décidés par la loi.

En se levant, il lisaient leurs lettres ; de là ils allaient au temple où le pontife, après la prière, prononçait un discours sur les vertus nécessaires aux monarques, sur les fautes qu'ils pouvaient commettre, et sur les dangers de la flatterie et des mauvais conseils.

On lisait ensuite devant eux les livres sacrés, qui contenait les maximes et les actions des grands hommes, pour les engager à respecter leurs lois et à suivre leurs exemples.

Le monarque travaillait après avec ses ministres ; il présidait le tribunal des trente juges, tirés des principales villes de l'empire, pour rendre la justice au peuple.

Le reste de la journée était consacré aux exercices militaires et à des conversations utiles. La piété, la frugalité, la simplicité entouraient le trône, et tout prouvait que les lois avaient été faites par des hommes qui étaient, à la fois, prêtres, législateurs et médecins.

Législation des Égyptiens. La législation des anciens peuples était sans doute moins parfaite que celle des nations modernes, et cependant elle avait plus de force et de durée : on en trouvera la cause dans son origine. Les anciens législateurs d'Égypte et de Rome passaient pour avoir été inspirés par la divinité ; on dispute contre les hommes et non contre les dieux. Les lois d'Osiris, d'Hermès, de Moïse, de Numa, ne devaient éprouver aucune contradiction ; on les respectait comme de ora-