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ET DES ROIS.

au midi par l'Éthiopie, au couchant par la Libye, et au nord par la mer Méditerranée.

Hérodote prétendait que, sous le règne d'Amasis, on trouvait dans ce pays vingt mille villes habitées ; mais ce qui est prouvé par tous les monumens de l'histoire, c'est qu'autrefois ce royaume était très-riche et très-peuplé.

Sa division. On divisait l'ancienne Égypte en trois parties : la plus méridionale se nommait Thébaïde ; celle du milieu, Heptanome ; on nommait Basse-Égypte, ou Delta, les contrées septentrionales. Strabon rapporte que lorsque Sésostris réunit tout le royaume sous sa domination, il le partagea en trente-six gourvernemens.

Ses monumens Les ruines qui attestent encore à nos yeux l'antique magnificence de l'Égypte, se trouvent principalement dans la Thébaïde et dans l'Heptanome. On voit encore, aux lieux où fut Thèbes, cette ville dont Homère a chanté la puissance, la terre couverte d'une quantité innombrable de colonnes, de statues, et des allées à perte de vue, bordées de sphinx ; on y admire les restes d'un magnifique palais, où l'antique peinture étale encore ses couleurs. Homère dit que Thèbes avait cent portes, et que sa population permettait de faire sortir par chacune d'elles deux cents chariots et dix mille hommes. On voyait aussi dans la Thébaïde la fameuse statue de Memnon, qui rendait un son articulé lorsqu'elle était frappée par les premiers rayons du soleil. L'Heptanome possédait une grande quantité de temples, entre autres celui d'Apis, un des dieux les plus révérés par les Égyp-

TOME I.
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