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la société se dispersa une heure après le départ des Sibran et des Guibert. Christine promit à ses cousins de demander la permission d’aller les voir le lendemain dans la journée.

« Tâche de venir aussi, François ; nous nous rencontrerons tous en face du moulin de mon oncle de Cémiane.

françois.

Non, Christine ; il faut que je travaille ; je passe deux heures chez M. le curé avec Bernard, et je reviens à la maison pour faire mes devoirs. Et toi, est-ce que tu ne travailles pas ?

christine.

Non, je lis un peu toute seule.

françois.

Mais la personne qui t’a appris à lire ne te donne-t-elle pas des leçons ?

christine.

Personne ne m’a appris ; Gabrielle et Bernard m’ont un peu fait voir comment on lisait, et puis j’ai essayé de lire toute seule.

— Moi, z’apprendrai beaucoup à la Signorina, dit Paolo, qui écoutait toujours les conversations des enfants. Moi, zé viendrai tous les zours, et Signorina saura italien, latin, mousique, dessin, mathématiques, grec, hébreu, et beaucoup d’autres encore.

christine.

Vraiment, Monsieur Paolo, vous voudrez bien ? Je serais si contente de savoir quelque chose ! Mais demandez à maman ; je n’ose pas sans sa permission.