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paolo.

Vous avez entendu ce qu’elles ont dit.

françois.

Oui, tout ; mais il ne faut pas qu’elles le sachent.

paolo.

Et vous venez au secours de Gabrielle ? c’est bien, ça ! c’est bien ! Zé vous ferai grand comme le signor papa ! Vous verrez. »

François, se mit à rire ; il ne croyait pas à la promesse de Paolo, mais il était reconnaissant de sa bonne volonté.

La pêche continua quelque temps, pêche miraculeuse, car ils prirent en deux heures plus de cent écrevisses, grâce à Paolo et à François, qui plaçaient bien les pêchettes, et qui saisissaient les écrevisses au passage. La journée s’acheva très heureusement pour tout le monde ; Mme des Ormes, enchantée d’avoir deux personnes de plus à inviter, fut charmante pour M. de Nancé, qu’elle engagea à venir dîner chez elle le surlendemain avec François ; M. de Nancé allait refuser, quand il vit le regard inquiet et suppliant de son fils ; il accepta donc, à la grande joie de Christine et de son ami François. Mme des Ormes invita Paolo, qui salua jusqu’à terre pour témoigner sa reconnaissance ; M. et Mme de Cémiane promirent aussi de venir avec Bernard et Gabrielle. — En s’en allant, Mme des Ormes permit à Christine de se mettre dans la calèche, sa toilette ne devant plus être ménagée ; Christine était si contente de sa journée qu’elle ne pensa à sa bonne qu’en descendant de