elle dirait des mensonges à maman, et je serais encore grondée et punie.
Pourquoi ne dis-tu pas à ta maman que ta bonne est une méchante menteuse ?
Maman ne me croirait pas ; elle croit toujours ma bonne.
Alors, moi, je vais le dire à papa pour qu’il le dise à ta maman.
Non, non, François, je t’en prie, ne dis rien ; ma bonne me gronderait et me battrait bien plus, et maman ne me croirait pas. Je n’en parle qu’à toi, parce que je t’aime plus que tout le monde.
Mais tu es malheureuse, pauvre Christine, et je ne peux pas supporter cela.
Mais non ! quand je suis ici, avec toi surtout, je suis très heureuse ; j’y viens presque tous les jours ; et quand ma bonne n’est pas avec moi, je ne suis pas malheureuse.
Je voudrais bien que papa allât chez toi.
Pourquoi n’y vient-il pas ?
Parce que ta maman voit beaucoup de monde ; elle est très élégante, et papa n’aime pas cela.
